20 novembre, Journée mondiale de l’enfance, une journée dédiée aux droits des enfants. L’enfance, cette étape de découverte, de construction, de métamorphose. Cette étape sacrée où les petits cœurs se dessinent et s’ouvrent au monde. Comme porte-parole de la Fondation Marie-Vincent, je souhaite ardemment rappeler que nous avons tous un rôle à jouer pour protéger nos plus petits. Un rôle à jouer pour les éduquer sur le consentement et les relations égalitaires. Nous avons la responsabilité de les écouter, de les croire, d’user de bienveillance, toujours. De les protéger.

Au Québec, 1 fille sur 5 et 1 garçon sur 10 rapportent avoir été victimes d’agression sexuelle avant l’âge de 18 ans.

Malgré notre indignation et notre prise de conscience collective face à la violence faite aux enfants dans les dernières années, les signalements à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) continuent d’augmenter. En 2019-2020, près de 120 000 signalements ont été traités, ce qui représente une augmentation de 12 % par rapport à l’année précédente. Cela équivaut à 324 situations d’enfants qui sont signalées par jour au Québec. C’est beaucoup trop.

L’année 2020 n’aura pas été facile pour nos jeunes. Les mois à venir permettront de mesurer le véritable impact de la pandémie, de l’isolement et du confinement sur les enfants et les adolescents. Une chose est certaine, ils auront, plus que jamais, besoin d’une communauté protégeante et mobilisée pour les soutenir, les aider à grandir et à se développer à leur plein potentiel.

Que pouvons-nous faire collectivement pour renverser cette tendance? Comment pouvons-nous mieux protéger et soutenir nos enfants?

La mise en place de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse et de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs semblent indiquer une volonté d’agir, de prévenir la violence faite aux enfants et de mieux aider les jeunes victimes. Quelles que soient les solutions qui seront proposées, la Fondation Marie-Vincent croit qu’il faut placer l’enfant au cœur de nos préoccupations.

C’est ce Marie-Vincent fait, depuis 2005, en offrant tous les services dont les jeunes victimes de violence sexuelle et leurs familles ont besoin, sous un même toit : entrevue d’investigation policière, examen médical, services psychosociaux et thérapeutiques. Les partenaires interpellés par une situation de violence sexuelle sont réunis dans un endroit chaleureux, adapté aux besoins des enfants et des adolescents. Ainsi, ils n’ont pas à se promener entre plusieurs endroits pour recevoir l’aide et les services dont ils ont besoin. Ce modèle favorise aussi une meilleure coordination des interventions, toujours dans le meilleur intérêt des jeunes.

Au-delà de l’aide aux victimes, il faut agir avant même que la violence ne se produise. C’est pourquoi la Fondation mise également sur l’éducation et la sensibilisation pour bâtir un monde sans violence sexuelle envers les enfants. Des livres, des vidéos et d’autres outils de prévention pour les adolescents, les parents, les éducateurs, les professeurs sont offerts gratuitement sur le site web marie-vincent.org. Consultez-les pour avoir des trucs simples et contribuez à prévenir la violence sexuelle. Nous pouvons tous jouer un rôle pour protéger nos enfants.

Soutenez la Fondation Marie-Vincent. Parce qu’aucun enfant, ne devrait subir de violence.

Mélissa Désormeaux-Poulin, porte-parole de la Fondation Marie-Vincent