Dans le cadre du 50e anniversaire de la Fondation Marie-Vincent en 2025, nous avons lancé l’automne passé, un appel à candidatures afin de rendre hommage aux personnes exceptionnelles qui ont façonné notre histoire et contribué à notre évolution, en laissant une empreinte durable. Tout au long de l’année, ces figures inspirantes sont mises en lumière sur nos plateformes numériques, et leurs noms sont inscrits de façon permanente sur un mur des grandes contributrices et des grands contributeurs, dans les bureaux de Marie-Vincent à Montréal.
Rencontrez cette fois quatre actrices et acteurs clés de la Chaire de recherche interuniversitaire Marie-Vincent sur les agressions sexuelles envers les enfants, une initiative unique avec une expertise de pointe :
Mireille Cyr
Prolifique pionnière québécoise de la recherche appliquée sur la violence sexuelle envers les jeunes, Mireille Cyr, Ph. D., a marqué de son empreinte l’histoire de Marie-Vincent et la communauté scientifique internationale.
En cofondant la Chaire de recherche, elle a permis d’approfondir notre compréhension des impacts de la violence sexuelle sur les enfants et leurs familles, influençant directement les pratiques d’intervention au Québec. Mireille a notamment initié l’adoption du protocole d’entrevue non suggestive (NICHD) par l’École nationale de police du Québec, une méthode reconnue plus respectueuse de la réalité des enfants victimes et qui rehausse la qualité des témoignages.
Professeure titulaire au Département de psychologie de l’Université de Montréal, directrice du CRIPCAS (Centre interdisciplinaire sur les problèmes conjugaux et les agressions sexuelles) et cotitulaire de la Chaire de recherche interuniversitaire Marie-Vincent pendant 19 ans, elle a contribué à positionner notre organisation à l’avant-garde du savoir scientifique dans le domaine.
À travers ses conférences internationales et plus de 200 publications scientifiques, Mireille a su rallier la communauté de la recherche autour de la compassion dans l’accompagnement des victimes. Son apport à Marie-Vincent se traduit aussi par son généreux rôle de mentore auprès de nombreuses professionnel·le·s qui poursuivent aujourd’hui son travail avec passion.
En ajoutant le nom de Mireille Cyr sur le mur des grand·e·s contributrices et contributeurs de Marie-Vincent, nous soulignons une carrière exceptionnelle au service de la justice et de l’enfance.
Martine Hébert
Cofondatrice de la Chaire de recherche, Martine Hébert, Ph. D., professeure titulaire au département de sexologie de l’UQAM, est une figure internationale reconnue dans la recherche sur la violence sexuelle envers les jeunes.
Entre autres choses, elle dirige un laboratoire de recherche à l’UQAM dont le programme se centre sur l’agression sexuelle et la violence dans les relations amoureuses et est également titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les traumas interpersonnels et la résilience. Elle est particulièrement connue pour ses travaux sur la diversité des profils chez les jeunes victimes de violence sexuelle et a contribué à l’élaboration et à l’implantation de programmes de prévention et de services favorisant la résilience chez les victimes de traumas. Par son approche innovante de « recherche-action » et ses solides partenariats, elle a permis de repenser les pratiques d’intervention au Québec et d’amener une compréhension renouvelée du vécu des enfants victimes. Elle a codirigé l’ouvrage de référence L’agression sexuelle envers les enfants, en deux tomes, publié par les Presses de l’Université du Québec. Martine Hébert a formé plus de 90 étudiant·e·s aux cycles supérieurs, dont plusieurs sont aujourd’hui chercheur·euse·s ou intervenant·e·s engagé·e·s dans le domaine.
À travers ses initiatives, elle a renforcé l’ancrage de Marie‑Vincent dans l’excellence scientifique et l’impact social, en impulsant des pratiques d’intervention à la hauteur des enjeux de justice et de prévention.
Elle est membre de La Société royale du Canada (SRC), le plus grand honneur canadien qui puisse être accordé à une universitaire qui travaille dans les domaines des arts, des lettres et des sciences. Le caractère exceptionnel de son parcours a aussi été reconnu par l’obtention du Prix Excellence en recherche – Leadership 2021 du réseau de l’Université du Québec, du Prix Adrien Pinard de la Société Québécoise pour la Recherche en Psychologie (SQRP) – Promotion 2021 ainsi que par le Prix « Excellence en psychologie » de la Section du Stress Traumatique de la Société Canadienne de Psychologie (SCP) – Promotion 2019.
Isabelle V. Daignault
Psychologue clinicienne et professeure à l’École de criminologie de l’Université de Montréal, Isabelle V. Daignault consacre sa carrière à améliorer les interventions offertes aux enfants et adolescent·e·s victimes de violence, ainsi qu’à leur entourage.
Depuis 2010, elle a d’abord été clinicienne associée et ensuite chercheure associée à la Chaire interuniversitaire Marie-Vincent, contribuant activement à l’avancement des connaissances sur les violences sexuelles, leurs impacts et les trajectoires de rétablissement possibles. Depuis 2024, elle en est devenue cotitulaire, rôle qui lui permet de poursuivre et d’élargir son engagement scientifique et partenarial. Elle a également œuvré comme clinicienne au sein de l’équipe de Marie-Vincent pendant 6 années.
Ancrés dans la pratique clinique, ses travaux visent à mieux comprendre les trajectoires de services optimales pour les enfants victimes d’agression sexuelle, à examiner la santé mentale des familles exposées à la violence et à éclairer les enjeux liés aux comportements sexuels problématiques chez les enfants. Elle s’est aussi impliquée dans différents projets liés à la violence en milieu sportif, un domaine auquel elle est particulièrement sensible en tant qu’ancienne athlète.
Elle dirige le Laboratoire de recherche sur le Trauma, l’Adaptation et les Violence Sexuelles chez les Enfants (TAVISE) et elle est membre chercheure de différents groupes de recherche dont le Centre international de criminologie comparée (CICC), le Consortium canadien sur le trauma chez les enfants et adolescents et le Centre de recherche et de connaissances des CAEAs du Canada. Elle est aussi membre de l’Équipe Violence Sexuelle et Santé (ÉVISSA), de la Chaire Sécurité et intégrité en milieu sportif (SIMS), ainsi que de l’Institut universitaire Jeunes en difficulté au CIUSSS Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal.
Engagée sur plusieurs fronts, Isabelle incarne une approche humaine et rigoureuse, plaçant les besoins des jeunes au cœur de son engagement. Son apport à Marie-Vincent est essentiel pour assurer une amélioration continue de nos services psychologiques et socio-judiciaires, et pour inspirer les générations de professionnel·le·s appelé·e·s à leur tour à intervenir auprès des jeunes victimes.
Marc Tourigny
Marc Tourigny est professeur titulaire au Département de psychoéducation de l’Université de Sherbrooke. Il a fait partie de l’équipe fondatrice de la Chaire de recherche Marie-Vincent sur les agressions sexuelles envers les enfants.
Psychologue de formation, il consacre sa carrière à mieux comprendre, prévenir et traiter les violences faites aux enfants. Ses recherches touchent entre autres l’agression sexuelle, les mauvais traitements, la délinquance juvénile, les dynamiques parent-enfant, ainsi que l’évaluation de programmes en protection de la jeunesse.
Marc Tourigny a aussi joué un rôle important dans l’évaluation derrière la création du Centre d’expertise Marie-Vincent en 2005. Par ailleurs, il a coécrit un chapitre marquant de l’ouvrage collectif L’agression sexuelle envers les enfants, publié aux Presses de l’Université du Québec, dans lequel il explore l’ampleur du phénomène, les facteurs de risque et les pistes d’intervention.
Son expertise reconnue et son engagement soutenu envers la recherche appliquée ont contribué de façon significative à l’évolution des services offerts aux jeunes victimes, et à l’avancement de la mission de Marie-Vincent.
Quand la science se met au service des enfants
Depuis sa création en 2006, la Chaire de recherche Marie-Vincent agit comme un levier puissant de transformation sociale, en appliquant la recherche pour mieux intervenir auprès des enfants victimes de violence sexuelle.
Grâce à l’engagement visionnaire de ses cofondateur·trice·s et cotitulaires, elle a permis de faire émerger des pratiques d’intervention mieux ancrées dans la réalité des jeunes et des familles, tout en positionnant Marie-Vincent comme un acteur incontournable du savoir scientifique et de l’innovation en protection de l’enfance.


