Une deuxième édition marquée par une forte participation  

Le 3 juin 2025, près de 250 personnes se sont réunies à La Prairie pour la deuxième édition du Colloque Marie-Vincent : prévenir la violence sexuelle de 0 à 17 ans. L’événement, rendu possible grâce à la participation financière de l’Agence de la santé publique du Canada, a rassemblé des professionnel·le·s du milieu communautaire, scolaire, de la santé et des services sociaux, tous unis par un même objectif : renforcer la prévention de la violence sexuelle envers les enfants et les adolescent·e·s. 

Les échanges ont été riches et porteurs. Conférences, panels, kiosques interactifs et discussions informelles ont permis de partager des pratiques inspirantes, de réfléchir aux défis actuels et de consolider les liens entre les différents acteurs du terrain.  

Une programmation riche et inspirante  

Animée par Lisa Clowery, présidente et cheffe de la direction de Marie-Vincent, qui a assuré le rôle de maîtresse de cérémonie tout au long de la journée, la programmation a débuté avec la conférence d’ouverture « Regards croisés sur la prévention : mobiliser, former, agir ». Cette discussion, modérée par Simon Derome, a réuni Élise Bonneville, directrice du Collectif petite enfance ; George Tarabulsy, professeur titulaire à l’École de psychologie de l’Université Laval et directeur scientifique du Centre de recherche universitaire sur les jeunes et les familles (CRUJeF) et Stéphanie Gareau, vice-présidente, mandat jeunesse, à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ), pour un échange sur les approches complémentaires de la prévention. 

Deux blocs d’ateliers ont ensuite permis aux participant·e·s de découvrir des initiatives concrètes et inspirantes portées par des organismes engagés sur le terrain. 

Les ateliers du matin : 

  • Prévenir la sexualisation précoce des enfants, c’est aussi prévenir la violence sexuelle – Francine Duquet, professeure retraitée en sexologie, Université du Québec à Montréal 
  • Neurodiversité et éducation à la sexualité : découvrez le projet Iris – L’Anonyme 
  • Le programme Boussole : faire de la prévention de la violence sexuelle auprès des 6-12 ans dans les milieux communautaires, de loisirs et de camps – Marie-Vincent 
  • Projet Mi-temps : prévenir la violence et la cyberviolence sexuelle auprès des jeunes sportif·ve·s – Marie-Vincent 

Les ateliers de l’après-midi : 

  • Prévention et intervention en contexte d’exploitation sexuelle : partage de connaissances et d’outils – Marie-Vincent 
  • La littérature jeunesse : un super levier pour faire une éducation à la sexualité globale, positive et inclusive auprès des enfants! – Nathalie Ringuette, intervenante et autrice jeunesse 
  • Projet Voies : frayer le chemin à la prévention de la violence sexuelle auprès des enfants ayant besoin de soutien particulier – Marie-Vincent 
  • Cyberhéros : comment faire des adolescents des alliés contre les cyberviolences à l’endroit des filles, des femmes et des personnes LGBTQ+ ? – Les 3 Sex* 

Un panel de clôture sur la victimisation secondaire  

En fin de journée, un panel sociojudiciaire est venu clore le colloque sur un enjeu fondamental : la victimisation secondaire. Isabelle Negri-Corbeil, cheffe de service, Direction de la protection de la jeunesse – Évaluation/Orientation Abus physiques et sexuels ; Annie Thériault, capitaine, responsable du Service spécialisé en violences sexuelles (SSVS), Direction des enquêtes criminelles, Sûreté du Québec et Me Kim Emond, procureure aux poursuites criminelles et pénales, Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) ; ont partagé leurs pratiques et réflexions pour mieux accompagner les jeunes victimes à travers les différentes étapes des processus judiciaires et sociaux.  

Profils des participant·e·s : un réseau diversifié et engagé  

Fait marquant : 89 % des participant·e·s assistaient au colloque pour la première fois, ce qui témoigne d’un intérêt croissant pour ces enjeux cruciaux. 

Parmi les données recueillies sur place : 

  • 43 % des participant·e·s provenaient de la Montérégie, suivie de Montréal (29 %) 
  • Les milieux communautaire et scolaire étaient les plus représentés (32 % chacun) 
  • Une majorité des participant·e·s cumulent plus de 10 ans d’expérience auprès des jeunes 
  • Les principaux rôles professionnels mentionnés incluaient : éducatrice spécialisée, travailleuse sociale, intervenante, psychologue, conseillère pédagogique, sexologue, ainsi que des intervenant·e·s en milieu jeunesse, en soutien pédagogique ou en contexte policier. 

Ces données illustrent la richesse et la diversité des expertises mobilisées lors de cette journée. 

La prévention : un investissement essentiel 

Ce colloque a rappelé avec force que la prévention est un pilier incontournable pour bâtir une société plus sécuritaire et bienveillante. Elle permet d’agir en amont, de sensibiliser, de former et de créer des environnements protecteurs pour les jeunes. 

Mais pour que ces efforts aient un impact durable, ils doivent être soutenus par des ressources adéquates. Les besoins sont grands, les solutions existent, et les expertises sont là. C’est aussi ce qu’ont démontré les organisations présentes dans l’espace kiosques, en mettant de l’avant des outils, programmes et approches qui font la différence sur le terrain. Parmi elles : le CAVAC Montérégie, le CPIVAS, le SPVM, le CHSSN, la Fédération québécoise des organismes communautaires Famille (FQOCF), Naître et grandir, la Société québécoise de la déficience intellectuelle (SQDI), l’Association des Haltes-Garderies communautaires du Québec (AHGCQ), les Éditions Émotion, le Conseil de la Nation Atikamekw, l’Institut de pédiatrie sociale en communauté et le Regroupement des Auberges du cœur, sans oublier les kiosques de Marie-Vincent. 

Une journée qui s’est conclue sous le signe de la convivialité 

La journée s’est terminée sur une note conviviale avec un cocktail de réseautage, offrant aux participant·e·s un moment pour poursuivre les échanges. Un tirage de prix a aussi eu lieu : outils de Marie-Vincent, contributions de partenaires et un panier bien-être mettant en lumière l’importance de prendre soin de soi dans le travail d’intervention. 

Merci à toutes les personnes qui ont participé à cette journée et qui, par leur engagement, contribuent à faire avancer la prévention. 

Découvrez l’album photo du colloque ici : https://www.facebook.com/share/p/1HiPAQpwPW/