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Portrait d’une enquêtrice visionnaire et dévouée : Stéphanie Morin

La sergente-détective Stéphanie Morin a marqué l’histoire de Marie-Vincent par son engagement sans faille et son esprit d’initiative. Son travail représente le cœur de notre modèle “tout sous un même toit”, en collaboration avec nos partenaires. D’abord impliquée entre 2005 et 2009 au sein de la Chaire de recherche interuniversitaire Marie-Vincent sur les agressions sexuelles envers les enfants, elle a collaboré étroitement avec la chercheuse Mireille Cyr sur une étude du protocole d’entrevue non suggestive NICHD, encore utilisé aujourd’hui à Marie-Vincent et sur lequel notre équipe offre régulièrement des formations. Cette méthode était alors novatrice puisqu’elle permettait de poser 30 % moins de questions… et d’obtenir 30 % plus de réponses. En 2009, elle devient la seule enquêtrice affectée à temps plein aux entrevues d’investigation policière dans nos locaux. Elle s’assure d’une collaboration exemplaire avec les autres partenaires (cliniciennes de Marie-Vincent, DPJ, etc.) qui bénéficie aux jeunes victimes, tant dans le processus judiciaire que dans le suivi thérapeutique.

L’objectif de l’entrevue d’investigation policière est de recueillir un compte rendu, le plus fidèle possible, des événements dévoilés par l’enfant ou l’adolescent.e par le biais d’une entrevue non suggestive enregistrée sur vidéo et réalisée dans un espace sécuritaire et accueillant. Le témoignage est enregistré en tant que preuve et peut servir si des démarches judiciaires sont entamées, tout en évitant aux jeunes de devoir répéter leur histoire à nouveau.

Pendant cinq ans, Stéphanie Morin ne mène pas moins de 800 entrevues, se positionnant en véritable pilier de cette étape clé du processus. Elle s’assure que chaque entrevue se déroule dans les meilleures conditions possibles. Elle contribue activement à repenser les salles d’entrevue pour améliorer leur confort, l’éclairage, l’ameublement et l’équipement technique afin de créer des environnements à la fois plus apaisants pour les jeunes, et plus efficaces pour les intervenant·e·s. Affirmant son engagement envers tous les jeunes accueilli.e.s à Marie-Vincent, elle a également plaidé en faveur de l’élargissement des services aux adolescent·e·s de 13 à 17 ans.

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