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Parce que la lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs constitue une priorité nationale!

La Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs (CSESM) a déposé son rapport aujourd’hui. La Fondation Marie-Vincent salue le choix des commissaires de faire comme première recommandation la reconnaissance de la lutte contre l’exploitation sexuelle des mineurs comme étant une priorité nationale. Ceci confirme l’importance du phénomène et de l’impact qu’il peut avoir sur les jeunes victimes, comme nous l’observons à Marie-Vincent.

Prévenir l’exploitation sexuelle

Nous sommes également très heureux qu’un si grand nombre de recommandations visent à sensibiliser et à prévenir l’exploitation sexuelle des mineurs, notamment grâce à des campagnes visant les jeunes, leurs parents et la population.

De plus, comme la Commission recommande, il est pertinent que le « ministère de l’Éducation intègre un contenu adapté, spécifique à la prévention et aux risques de l’exploitation sexuelle des personnes mineures au cours d’éducation à la sexualité au primaire et au secondaire ».

Par ailleurs, l’idée d’une campagne de sensibilisation, axée sur l’usage risqué des technologies, des applications et des réseaux sociaux pour les enfants et visant à faire connaître les conséquences et à outiller les jeunes et leurs parents pour les aider à reconnaître les situations à risque d’exploitation sexuelle dans l’univers virtuel est également nécessaire. D’ailleurs, depuis quelques années, la Fondation Marie-Vincent contribue à prévenir la cyberviolence sexuelle auprès des jeunes de 10 ans et plus. Des vidéos et des pistes de discussion sont offertes gratuitement sur notre site web, dans notre section Prévention pour les adolescents.

Dans son mémoire, la Fondation Marie-Vincent avait recommandé d’investir dans des stratégies de prévention de l’exploitation sexuelle qui misent sur une approche écosystémique, et ce, dès le plus jeune âge.

Aider les jeunes victimes

Comme Marie-Vincent vient en aide aux jeunes victimes d’exploitation sexuelle et développe des outils adaptés à cette clientèle, nous ne pouvons que partager les recommandations visant à bonifier l’offre de services aux victimes notamment en offrant plus de financement aux organismes qui les desservent et en favorisant la concertation et le partage de connaissances entre les professionnel.le.s. Par ailleurs, l’idée de regrouper toutes les ressources d’aide sur une plateforme et de recenser tous les outils éducatifs, les initiatives et les organismes de prévention et d’intervention contribuera assurément à offrir des services de qualité, répondant aux besoins des victimes, partout au Québec.

La Fondation Marie-Vincent avait recommandé de mettre en place, dans toutes les régions du Québec, des services spécialisés qui misent sur la concertation entre les partenaires et que ces services puissent se poursuivre au début de l’âge adulte, dans une réelle continuité de services. Nous recommandions également qu’un mécanisme de concertation entre les partenaires des différentes régions et provinces soit mis en place.

Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC)

Également comme la Fondation l’avait recommandé, la Commission suggère que la loi de l’IVAC soit modifiée afin d’ajouter le proxénétisme et la traite des personnes à la liste des crimes indemnisés, de reconnaître les mineurs victimes d’exploitation sexuelle, d’abolir le délai de prescription, et ce, même si le crime a été commis ailleurs au Canada.

Bref, nous sommes satisfaits des recommandations de la Commission sur l’exploitation sexuelle des mineurs et nous croyons que nous pouvons faire partie de la solution pour prévenir l’exploitation sexuelle, aider les jeunes victimes et former les professionnel.le.s qui œuvrent auprès des jeunes.

 

Pour lire le communiqué de presse de la Commission.

Pour connaitre toutes les recommandations.

Pour lire le mémoire de la Fondation Marie-Vincent.

 

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