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Le Programme Lanterne : quelques résultats

La Chaire interuniversitaire Marie-Vincent a évalué la première année de déploiement du programme Lanterne de prévention de la violence sexuelle auprès des tout-petits. Les résultats sont concluants. Le programme est apprécié tant par les éducatrices en milieu de garde que par les enfants!

La formation

La formation offerte aux éducatrices a contribué à leur transmettre de nouvelles connaissances, à changer leurs croyances et à améliorer leur perception de pouvoir accomplir certaines actions en lien avec l’éducation à la sexualité, la prévention de la violence sexuelle et la promotion des relations égalitaires.

Les connaissances

Les analyses ont révélé que les personnes qui ont participé à la formation Programme Lanterne ont réellement acquis de nouvelles connaissances sur la promotion des relations égalitaires et la prévention de la violence sexuelle chez les tout-petits.

Les croyances

À la suite de la formation, les croyances des participantes sont plus favorables à l’égard de la prévention de la violence sexuelle, l’éducation à la sexualité et la promotion des relations égalitaires auprès des tout-petits.

En effet, les participantes croient:

Le sentiment d’autoefficacité

La participation à la formation Programme Lanterne a permis aux participantes d’améliorer leur sentiment d’autoefficacité, donc leur perception de pouvoir accomplir certaines actions liées à l’éducation à la sexualité, la prévention de la violence sexuelle et la promotion des relations égalitaires.

Les participantes se sentent davantage outillées pour faire de l’éducation à la sexualité auprès des tout-petits, par exemple en répondant à leurs questions et en utilisant les vrais mots pour désigner les parties intimes. Elles se sentent également plus en mesure de faire la promotion des relations égalitaires, entre autres en recadrant les enfants qui véhiculent des idées stéréotypées et en soulignant aux filles et aux garçons qu’ils ont davantage de ressemblances que de différences.

Finalement, les personnes qui ont participé aux formations croient qu’elles sont plus aptes à prévenir la violence sexuelle ou à agir face à celle-ci, par exemple en intervenant auprès d’un enfant qu’elles soupçonnent de vivre une situation de violence sexuelle et en signalant la situation à la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ).

Les outils

Les intervenantes en petite enfance ont mentionné que les tout-petits apprécient les outils et qu’ils les redemandent.

La marionnette Marvin est particulièrement appréciée. Comme elle est utilisée dans l’animation des activités, les enfants ont l’impression que c’est elle qui les réalise plutôt que l’éducatrice ou l’intervenante. D’ailleurs, certains enfants s’adressent directement à Marvin lorsqu’ils ont des réactions ou des questions.

Les tout-petits aiment l’imagier Toi comme moi puisque les photos représentent des activités qu’ils font eux aussi.

Les enfants apprécient La bulle de Miro et Marvin a disparu puisqu’ils reconnaissent leur réalité à travers les histoires. Par exemple, certains enfants mentionnent qu’eux aussi aiment jouer seuls à certains moments, comme Miro. Les enfants aiment les histoires, mais aussi les discussions qui suivent les lectures : ils aiment réfléchir à la façon dont le personnage se sentait dans la situation et discuter des jours où ils souhaitent jouer seuls eux aussi.

Quant au jeu, les enfants sont impatients à l’idée de l’utiliser et ils y jouent comme si c’était un autre jeu purement ludique.

Les outils sont disponible dans la section Prévention.

Les impacts du programme sur la pratique professionnelle

Les intervenantes observent déjà des changements dans leur pratique en lien avec l’éducation à la sexualité et la promotion des relations égalitaires.

En effet, plusieurs encouragent maintenant les enfants à jouer avec tous les jouets plutôt que de cibler des jeux pour les garçons et d’autres pour les filles. Elles portent aussi une attention particulière aux compliments dirigés envers les enfants : les commentaires qui visent l’apparence physique des filles sont délaissés, de même que ceux qui visent la force des garçons.

Aussi, plusieurs intervenantes affirment qu’elles sont davantage sensibles au choix des mots employés auprès des enfants, par exemple en utilisant les vrais mots en parlant des parties intimes. Elles mentionnent que l’intimité des enfants est davantage respectée. Par exemple, ils vont seuls à la salle de bain et les câlins et les bisous sont maintenant volontaires et non imposés.

Bref, les résultats démontrent que l’avenir du Programme Lanterne est très prometteur!

Les résultats en un coup d’oeil

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