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Avenir d’enfants: un partenaire pour le développement de nos tout-petits

Avenir d’enfants est un partenaire important pour la Fondation Marie-Vincent. C’est grâce à cet organisme que nous avons pu mettre sur pied un projet de prévention de la violence sexuelle auprès des tout-petits de 0 à 5 ans. Un projet qui mise sur l’éducation à la sexualité et aux rapports égalitaires. Nous sommes heureux de vous présenter Avenir d’enfants dans le cadre d’une entrevue avec sa directrice générale, Julie Dostaler. Nous en profitons pour les remercier chaleureusement pour leur soutien.

Julie Dostaler
Directrice générale
Avenir d’enfants

 

Avenir d’enfants, qu’est-ce que c’est?

Avenir d’enfants est une organisation qui compte des milliers de partenaires des paliers locaux, régionaux et nationaux, à travers le Québec. Notre mission commune est de contribuer au développement global des 0 à 5 ans, dans le but que chacun d’eux ait toutes les chances d’avoir un bon départ dans la vie. Notre approche est écosystémique, c’est-à-dire que nos actions ne visent pas seulement les enfants, mais également leurs familles et les communautés dans lesquelles ils vivent. Ces trois réalités étant étroitement liées.

Pourquoi se concentrer sur les 0 à 5 ans?

La période de la petite enfance offre des fenêtres d’opportunité uniques pour prévenir des problèmes pouvant survenir plus tard dans la vie, comme le décrochage scolaire, la pauvreté ou les inégalités sociales et de santé. Les premières années de la vie d’un enfant sont en effet les plus actives en ce qui a trait à ses apprentissages. Pour Avenir d’enfants et ses milliers de partenaires, saisir ces opportunités signifie agir sur des facteurs de protection de la petite enfance qui mobilisent non seulement les ressources propres à l’enfant, mais également celles de ses parents et celles de la communauté dans laquelle il vit. 

Pourquoi débuter l’éducation à la sexualité et aux rapports égalitaires auprès des tout-petits de 0 à 5 ans? 

C’est terrible, mais on sait que 1 fille sur 5 et 1 garçon sur 10 seront victimes d’agression sexuelle au cours de leur enfance. Cette situation traumatisante pourrait avoir de nombreuses répercussions sur leur cheminement de vie, par exemple sur leur réussite éducative, leur sentiment de sécurité personnel, leur confiance et leur estime d’eux-mêmes. Il est donc essentiel d’agir sur les facteurs de risque associés à cette situation afin de viser à les éliminer.  La démarche d’éducation à la sexualité et aux rapports égalitaires auprès des tout-petits de 0 à 5 ans offre non seulement un bon outil de prévention dans le but de diminuer les risques de maltraitance et d’abus sexuels, elle offre surtout un excellent moyen de renforcer, chez tous les enfants et dès leur plus jeune âge, leurs compétences sociales et affectives.

Qu’est-ce qui vous a interpellé dans le projet de la Fondation Marie-Vincent?

D’abord, nous savions que la Fondation Marie-Vincent était reconnue pour son expertise et sa compréhension des problématiques liées à la violence sexuelle auprès des enfants. C’est un organisme crédible avec lequel nous avions un grand intérêt à développer un projet de prévention pour les tout-petits.

Pour un enfant, grandir dans des environnements stimulants et sécuritaires, en entretenant des relations saines et équilibrées avec les personnes qui l’entourent sont des facteurs de protection essentiels à un développement harmonieux.

Je crois que prévenir les agressions sexuelles chez les enfants, c’est l’affaire de tous. Ce projet apparait donc novateur et inspirant puisqu’il compte sur la contribution de divers partenaires locaux, régionaux et nationaux, incluant les peuples autochtones, dans une approche qui prévoit des actions autant auprès des enfants et leurs familles qu’auprès des intervenants et décideurs de la communauté.

Quel serait votre souhait pour l’avenir du projet?

Notre plus grand souhait est d’avoir contribué à la mise en place d’une approche qui identifie des pratiques préventives véritablement efficaces en termes de prévention des agressions sexuelles chez les jeunes enfants et que cette approche fasse boule de neige.  Nous souhaitons que le projet soit déployé dans l’ensemble de la province.

Les multiples partenariats serviront d’ailleurs à mobiliser un maximum de collaborateurs qui contribueront à offrir une éducation à la sexualité et aux rapports égalitaires à tous nos jeunes enfants et à leurs parents.

Quel serait votre souhait pour les tout-petits dans les années à venir?

Dans les années à venir, j’aimerais que l’éducation à la sexualité et aux relations égalitaires fasse partie du cursus d’éducation pour tous les tout-petits. Qu’il n’y ait plus de tabou entourant ce sujet et que ce soit normal d’en parler.

Ultimement, je souhaite que plus personne, encore moins un enfant, n’ait à utiliser le hashtag #moiaussi. Les conséquences personnelles et sociales sont trop lourdes. J’aimerais que l’ensemble de la société utilise dorénavant le hashtag #plusjamais et se donne la mission de protéger les plus innocents d’entre tous : les jeunes enfants.

 

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